Eglise Notre-Dame
Eglise Notre-Dame de Montjoi
Cet édifice aussi connu sous le vocable « Eglise de la Nativité de Notre Dame de
Montjoi » fut construit au milieu du XVII éme siècle en cet emplacement, en
substitution de l’église du vieux village (500 m à l’est), dans un style gothique et doté
d’un mur clocher.
Les restaurations successives (deux autour de 1900 et celle de 1932) ont tenté de réduire les défauts de stabilité de la structure de l’ouvrage et de dissimuler les dégâts causés par l’humidité excessive du sous-sol schisteux. La restauration engagée en 1998 s’intéressa tant à l’édifice (drainages et réfection totale des enduits et badigeons à la chaux, dans la tradition qu’aux œuvres d’art qu’il contient. En outre, à la faveur de la disponibilité du marbre de Montjoi extrait de la carrière remise en exploitation en 2003, fut engagée la restructuration des abords du monument, pour le magnifier.
A l’extérieur l’emploi du marbre rouge, local, pour les pierres des chaînages d’angles, les encadrements des fenêtres ou pour la construction des contreforts et de l’escalier est remarquable. Une extension de l’église eut lieu au début du dix- neuvième siècle qui vit l’adjonction du confessionnal, la création de la tribune et l’édification de la sacristie (voir sa fenêtre au linteau en accolade). Les murs extérieurs ont été restaurés pour partie en 2006 et la vue sur le chevet dégagé, par la création d’une placette revêtue de marbre. La façade sud et la place de l’église furent l’objet d’une tranche ultérieure de travaux en 2015. L’intérieur à nef unique comporte deux arcs et mesure 13 mètres sur 6, la nef culmine à 8 mètres. Malheureusement en 1932 le chœur a perdu son plafond voûté et la nef sa toiture en bois. En 2005 après disposition d’un drainage, les enduits des murs et le pavement en terre cuite furent reconstitués et étendus à la sacristie. Les arcs doubleaux portés par des corbeaux en marbre et l’arc triomphal remis en valeur en 2005 sont en tuf. Une grille de communion en fer forgé et un escalier en marbre marquent l’entrée du chœur. Les éléments décoratifs intérieurs tous classés ou inscrits à l’inventaire du patrimoine national sont constitués de marbres polychromes (autel, fonts baptismaux) et rouge Languedoc (bénitier, escalier) et des peintures sur toile. Le retable en bois sculpté et doré du XVII ème siècle et son tableau de 1646,
tous deux classés, mettent en valeur le sanctuaire. L’origine de cette dotation est encore inconnue.
Le mur-clocher percé de trois arcades comprend deux cloches dont l’origine est antérieure à l’église. Au XIX ème siècle un carillonneur salarié sonnait heures et offices avant l’installation d’une horloge.